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Contrat négociable •• Cassandre

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Lincoln J. O'connell

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MessageSujet: Contrat négociable •• Cassandre Contrat négociable •• Cassandre EmptySam 20 Mar - 1:57

Acte I ; Contrat négociable.
Contrat négociable •• Cassandre 9b39f2a528a0 Contrat négociable •• Cassandre B9a53a7eaee7349f3197f1b

(c) Lylly & J&S
Lincoln & Cassandre

Chez Cassandre, dans le petit salon de sa demeure.




      Quelques nuits plus tôt…


      « Soyez à la hauteur de votre réputation et je vous rendrai riche, O’connell. » M’avait dit ce type en noir dont je ne connaissais rien.


    Lové au creux de son divan le plus confortable, j’astiquais mon flingue à UV sans mot dire. J’écoutais le vampire d’une oreille distraite, le visage couvert d’un voile d’ombre. Au fond, je me fichais bien de ses compliments, de ses inquiétudes, ou de je-ne-sais quoi encore. Il m’avait contacté afin de perpétuer un meurtre, alors autant en venir rapidement au fait et ne pas tourner autour du pot.

      « Parlez-moi du contrat. Si vous souhaitez vous en débarrasser au plus vite, nous n’avons pas de temps à perdre. » Un éclat brillant traversa la pièce, et mon flingue recouvra sa place sous mon costume. Il m’arrive de m’habiller chic, même si ma préférence ne va à aucun vêtement en particulier. M’emparant d’un calepin et d’un stylo, je me préparai à noter. « Nom, prénom, adresse, description rapide, entourage et mœurs particulières. »

    Le vampire n’hésita pas une seconde à répondre à mes questions. A toutes mes questions. Seuls les commanditaires avides de voir leur cible clamser rapidement s’informent autant sur elle. Apparemment, Cassandre Wesson ne faisait pas partie de ses petits papiers…voilà pourquoi il me demandait de l’exécuter, purement et simplement.


      Ce soir là, peu de temps après le coucher du soleil…


    D’habitude, je mets bien une ou deux semaines à tout préparer. D’ailleurs mes employeurs ne comprennent jamais pourquoi je nécessite autant de temps…mais eux, ils ne jouent pas leur vie à la roulette russe. Si la cible appelle les autorités, je passe à la casserole. Inutile d’appeler x avocat ou y juriste, on m’exécuterait de toute façon. Les vampires n’ont aucune pitié envers les mutants, aussi n’en ai-je aucune envers les vampires. Sauf s’ils payent.
    Cette fois, et au vu du nombre d’informations délivrées au sujet de mademoiselle Wesson, tout s’était passé très vite. Trois nuits me suffirent à m’orienter et à m’adapter.

    Je pénétrai la zone est des quartiers chics du District –où je vivais moi-même, et humai les odeurs environnantes. Le parfum de ma victime exhalait depuis une petite fenêtre ouverte sur l’obscurité de la nuit. La même fenêtre repérée deux jours plus tôt, lors de mon exploration des lieux, en quête de quelque issue de secours en cas de cafouillage…ou tout simplement d’entrée insécurisée.
    Je pris mon élan et sautai jusqu’à ladite brèche. Comme quoi les capacités vampiriques servent énormément…surtout quand on pratique un métier des plus particuliers.

    Atterrissant en plein milieu de la chambre à coucher, je jetai un œil au mobilier environnant. Des tables de nuit, une armoire et un lit King-size en bois tropical occupaient la totalité de la pièce. Un tapis oriental couvrait le sol, et je le remerciai presque de me faciliter la tâche…même s’il fallait vraiment tendre l’oreille, et être au courant de ma présence, si l’on souhaitait m’entendre.
    Le plus minutieusement du monde, j’ouvris la porte et sortis. Je rasai les murs du couloir jusqu’atteindre un petit salon d’où filtrait une lumière diffuse. Un bref coup d’œil au travers de l’embrasure de la porte me permit d’apercevoir la Lady. Elle lisait tranquillement un livre, assise au sein d’un fauteuil des plus moelleux, un verre de sang sur la table. Le parfait tableau de la noblesse de notre siècle. Et j’ai encaissé des injections diverses et variées, tel un vulgaire rat de laboratoire…pour ça.

    Le souvenir manqua m’arracher un grognement. Néanmoins je me retins et réfléchis à un moyen d’attirer la Lady vers moi. J’avisai un vase de Chine posé sur une tablette de verre et le jetai à terre d’une pichenette. La précieuse porcelaine éclata en mille morceaux, et attira l’attention de ma cible. Cette dernière déposa son livre, se leva et s’approcha de l’entrée…derrière laquelle je m’étais caché.
    Une fraction de seconde s’écoula entre le moment où elle pénétra mon champ de vision et où je la pris en otage. Sans aucune douceur, je la menai à nouveau à l’intérieur du salon et fermai la porte.

      La voilà donc en bien mauvaise posture. Prisonnière contre ma poitrine, ma main sur la bouche et le canon de mon flingue sous sa mâchoire, elle ne pouvait plus m’échapper. En revanche, nous pouvions négocier…voilà pourquoi je ne l’avais pas tuée tout de suite.
      Je m’approchai de son oreille et murmurai ; « Cassandre Wesson. » Elle se débattit un peu, aussi rendis-je la présence de mon arme plus insistante. « Je vous conseille de rester sage, si vous ne voulez pas anéantir votre immortalité. Les balles à UV chemisées à l’argent font de gros dégâts sur les créatures de votre espèce. » J’insistai bien sur ces derniers mots, puisque les vampires ne nous considéraient plus comme des représentants de leur espèce, nous autre les mutants. « Si vous me promettez de ne pas crier, je vous lâche. Mais si jamais vous osez me mentir… » Je craquai la gâchette, ça ne servait à rien mais ça ajoutait une touche de dramatisme à la scène. « Je vous descends sur place. »
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Cassandre Wesson

Cassandre Wesson
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MessageSujet: Re: Contrat négociable •• Cassandre Contrat négociable •• Cassandre EmptyDim 28 Mar - 2:49




Assise dans un de mes fauteuils dont le prix m’échappait tant il était indécent, j’avais entre les mains un roman qui comptait les aventures d’un vampire ayant eu son quart d’heure de gloire quelque chose comme dix ans auparavant. Un vampire pouvant sortir en plein jour et ne risquer rien si ce n’est briller au lieu de flamber. Quelle mouche avait dont piqué l’auteur ? Enfin c’était assez amusant en soit et puis il fallait avouer que l’héroïne aurait eu un peu de mal à rencontrer son don juan en pleine nuit. Je n’avais rien de spéciale contre ce genre de conte, cela me divertissait plus qu’autre chose. De toute façon si j’avais quelque chose à critiquer sur cette histoire ça n’aurait pas été ce détail sur la capacité de ces vampires à se déplacer le jour, mais sur le caractère insipide du soit disant héro. Pourquoi m’ennuyais-je avec ce genre de livre déjà ? Ah oui ! Parce que j’avais plus de 500 ans et que j’avais encore pas mal d’années à vivre sur cette terre – l’éternité même ! – et qu’au bout d’un moment, on s’ennuie. Alors on trompe cet ennuie avec ce que l’on peut. Oh certes, il y avait pas mal de chose à faire dans ce monde, surtout à cet époque ! Comparée à la mienne, je me demandais comment on pouvait encore prétendre s’ennuyer tant il y avait de chose à faire et de loisir existant. Sans compter que depuis que les vampires étaient devenus la race dominante, nous étions plus libre de nos mouvements. Oui mais voilà, ce soir là je n’avais nulle envie de sortir, voir du monde ou regarder le télévision par exemple. J’avais pour seule envie celle de rester au calme, confortablement installée chez moi.

Wesley m’apporta un verre et je ne le prenais pas la peine de le remercier, ni même de lever un simple regard vers lui, comme avec n’importe lequel des esclaves qui avaient un jour étaient ici. Mes rapports avec lui étaient pourtant bien différents. Je restais cette femme hautaine, froide et distante avec lui, pourtant quiconque me connaissait bien pouvait voir que le traitais différemment. Sa chambre était le plus confortable, il n’avait pas simplement 4 murs et un lit. Ses vêtement étaient élégants – bien que je n’ai jamais laissé un de mes esclaves en haillons, je n’aurais pas voulu qu’on me fasse honte, mais Wesley avait le droit à la crème. Et il y avait ces moments… ces moments d’égarements. Ceux où je trouvais dans ses traits ceux de Gabriel et que ma main partait à la rencontre de son visage pour le caresser dans un instant d’oubli. Et puis il y avait toutes ces fois où je lui avais dit de me rejoindre dans mon bain. Il n’y avait rien de pervers là dedans. Seulement un souvenir qu’il m’aidait à garder vivace.

Un bruit désagréable de porcelaine se fracassant contre le sol me tira de ma lecture et je fronçais les sourcils. Etait-ce Wesley qui avait commis une faute pareille ? Cela m’étonnait grandement aussi je déposais mon livre sur la table et me levais, me dirigeant vers la porte donnant sur le couloir pour vérifier ce qu’il en était. J’eus à peine le temps de voir les dégâts que je fus prise en otage. Par qui ? La question était là. Pas qu’on ne puisse me vouloir du mal, bien au contraire. Les raisons de vouloir ma mort et le nombre d’ennemis que j’avais étaient largement suffisants.

« Cassandre Wesson. » Souffla-t-il a mon oreille, me rappelant la trop grande promiscuité de nos deux corps. Je tentais de me débattre, mais si j’avais la force d’un vampire de plus de cinq siècles, il semblant que mon adversaire ne soit pas en reste, sans comptait que je n’avais jamais pourvue d’agilité. On pourrait croire qu’avec mon âge, personne ne puisse venir à bout de ma personne, à part un vampire plus âgé encore, mais c’était faux. Les années que j’avais à mon compteur m’avaient certes offert en puissance, mais jamais je n’avais appris à me battre. Je n’en avais jamais eu besoin. Mes victimes, des humains étaient tellement faibles qu’une simple pression suffisait à les faire ployer, nul besoin de savoir se battre pour cela. A présent, on déduisait ma puissance de mon statu, voilà pourquoi on envoyait des hommes de mains pour m’exterminer. Mais qui était le commanditaire ? Vampire ou humain ?

« Je vous conseille de rester sage, si vous ne voulez pas anéantir votre immortalité. Les balles à UV chemisées à l’argent font de gros dégâts sur les créatures de votre espèce.

La pression de son arme plus instante contre ma mâchoire couplée à ses mots eurent raison de ma tentative de rébellion. De plus, quelque chose ne m’avait pas échappé, il avait en sorte que ça ne soit pas le cas d’ailleurs. Mon espèce ? Sachant qu’aucun humain n’aurait eu la force de me maintenir prisonnière, une seule explication possible : j’avais à faire à un mutant. Je grimaçais à cette constatation. J’avais en horreur ces erreurs nées d’expériences qui n’avaient pas eu lieu d’être. Les scientifiques avaient fait trop de zèles et maintenant nous nous retrouvions infesté de ces vermines. Les ordres étaient très clairs, et je les ai approuvais totalement : il fallait tous les exterminer, ils étaient un danger pour notre race. Pourtant j’étais bien celle qui abritait une de ces créatures sous son toit depuis plusieurs mois et qui se délectait de ses morsures. Si cela venait à se savoir, j’étais finie.

« Si vous me promettez de ne pas crier, je vous lâche. Mais si jamais vous osez me mentir… » Il joua de son arme comme avertissement. Quel crétin ! Comme si j’allais me risquer à hurler alors qu’en une fraction de seconde il pourrait me briser la nuque. « Je vous descends sur place. »

J’hochais simplement la tête pour lui montrer que j’obtempérais, et lorsqu’il enleva enfin sa main de ma bouche, ce fut un son méprisant qui s’en échappa.

« Personne dans cette maison serait successible de me venir en aide et vous le savez très bien ! Crier serait juste stupide et suicidaire. »

En réalité il y avait bien une personne qui pourrait me porter secours, mais je doutais de sa bonne volonté à ce sujet et surtout je ne voulais pas qu’il interfère. S’il arrivait à mettre en fuite celui là, la rumeur comme quoi je cachais un mutant se répandrait comme une traînée de poudre et c’était loin d’être mon intention. Je pouvais de toute manière me sortir moi-même de cette situation délicate car je pensais que ce soit disant tueur à gage devait avoir quelque chose derrière la tête, aussi pris-je la parole avec mon air toujours hautain mais tout de même avec précaution. Je n’avais pas envie de voir ma vie s’achever pour une histoire d’ego.

« Alors… pourquoi ne pas m’avoir encore tué ? » Demandais-je alors que j’étais toujours prisonnière de son étreinte. « Seriez vous de ceux avec qui on peut marchander ? Dans ce cas, quelque soit le prix que l’on vous a payé pour m’exécuter, j’offre le double pour que vous m’épargnez et que vous liquidiez celui qui vous a embauché. Est-ce que cela vous parait correct ? »

Je gardais mon sang froid et il aurait été difficile d’imaginer que je puisse être l’otage d’un vulgaire mutant et menacé de mort tant le calme transperçait dans ma voix. Inutile de s’énerver, je ne voudrais pas mettre la bête en colère et perdre la vie bêtement. Voilà pourquoi je tente également de marchander bien que faire une telle chose avec une de ces créatures me répugne.

Des bruits de pas attirèrent mon attention et je réalisais soudainement que Wesley devait s’être empressé de venir voir la cause du bruit précédant. La panique me pris alors. S’il entrait ici, qui me disait que mon agresseur ne s’en prendrait pas à lui ? Mais par chance, il sembla ne pas s’inquiéter de ce qui se passait dans le petit salon et ne se préoccupa que du vase brisé. Je n’avais plus qu’à espérer qu’il ne s’aventurerait pas plus par ici. Sauf que je vit ses prunelles dans l’entrebâillement de la porte, se rendre compte de ce qu’il se passait, pourtant je savais qu’il n’interviendrait pas.

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MessageSujet: Re: Contrat négociable •• Cassandre Contrat négociable •• Cassandre EmptyLun 29 Mar - 22:19

On obtient toujours tout avec un flingue. La preuve, Lady Wesson suivit mes directives et s’abstint de crier. Si elle m’avait désobéi, elle se serait pris une balle entre les deux yeux. Non, je n’aurais pas hésité. Croyez-moi, je ne connais plus la pitié depuis bien longtemps. Du moins face aux vampires. « Personne dans cette maison serait susceptible de me venir en aide et vous le savez très bien ! Crier serait juste stupide et suicidaire. » M’avait-elle craché. Ben voyons ! Comme si on ne me l’avait pas déjà servie, celle-là. Je n’étais pas stupide au point de la croire seule ici. Vu sa fortune, elle disposait sûrement de quelque esclave humain. Et l’esclave humain en question pouvait très bien prévenir les autorités à la place de sa maîtresse. « Je prends mes précaution, milady. » Répondis-je enfin, le plus calmement du monde. « Alors… pourquoi ne pas m’avoir encore tué ? » Je souris. « Êtes-vous si impatiente de mourir ? » Sûrement pas ! Elle semblait trop attachée à son existence de richarde bien nourrie. « Seriez-vous de ceux avec qui on peut marchander ? » Je m’en doutais ! « Dans ce cas, quelque soit le prix que l’on vous a payé pour m’exécuter, j’offre le double pour que vous m’épargnez et que vous liquidiez celui qui vous a embauché. Est-ce que cela vous parait correct ? »

J’écarquillai les yeux et manquai avaler de travers. Le double ? Bon sang ! Mieux valait ne pas lui mentionner mes honoraires. Sa tête valait cher. Très cher. Mon commanditaire avait déjà du casser sa tirelire, et pourtant il semblait appartenir à la classe des riches. Seuls les riches tuent des riches…ou paient leur mort au prix fort. « J’apprécie votre générosité, mais...malgré votre statut, je ne vous pense pas capable de payer une telle somme. Sauf si la petite souris vous apporte des chèques de cinq millions de dollars. Cependant… » Je souris et, me rapprochant de son oreille, je soufflai ; « Nous pouvons conclure un autre arrangement. » Je baissai encore d’un ton et susurrai ; « Jusqu’où seriez-vous prêtes à aller…pour sauver votre non-vie ? »

Soudain, des bruits de pas attirèrent mon attention. Je ne bougeai pas d’un poil –inutile d’offrir à ma victime la possibilité de se tirer, et braquai mes iris sur la porte. Un humain aux yeux morts récupérait les morceaux de vase brisé. Nos regards se croisèrent, et je lui intimai tacitement de ne pas bouger. S’il bougeait, je tuais sa maîtresse. Pas compliqué, si ? Apparemment non, puisque l’humain demeura immobile et n’osa pas esquisser le moindre mouvement. On obtient toujours tout avec un flingue. « Personne ici ne serait susceptible de vous venir en aide, mm ? Je n’apprécie pas d’être pris pour un imbécile, lady Wesson. » Une forte envie de l’achever montait en moi, et pourtant…je ne la satisfis pas. Pas encore. « Dites à votre humain de nous rejoindre, et de s’asseoir gentiment à un endroit où je peux le surveiller. » Et, au risque d’être dupé une seconde fois, j’ajoutai ; « Trompe-moi une fois, honte à toi. Trompe-moi deux fois, et je te tue. »

Donc l’humain nous rejoignit. Je le suivis des yeux et le couvris d’un regard inquisiteur lorsqu’il se fut assis. Enfin, je revins à sa maîtresse et la lâchai. Elle pouvait toujours se retourner et tenter de mémoriser mon visage : je portais des lunettes de soleil et m’étais teint les cheveux en blond. Teinture éphémère bien sûr, mais tellement utile ! « Bien. » Dis-je. « Inutile de vous garder en otage plus longtemps, puisque vous semblez disposée à parler affaires. » Je reculai et m’installai sur son divan le plus confortable, au côté de son servant humain. Et, désignant le fauteuil dont elle s’était séparée, je l’invitai à s’asseoir. « Prenez place, milady. Il est temps de parler. » Je la gratifiai de mon plus beau sourire et pris la peine de préciser ; « Et n’oubliez pas : je suis armé. »

A mon humble avis, je ne partirai pas d’ici en courant. L’obéissance parfaite de la lady confirmait mes hypothèses : elle tenait à son existence. Alors, pourquoi ne pas en profiter ? Pourquoi ne pas jouer un peu avec elle ? J’ai toujours voulu goûter au sang d’une lady…Oui, j’ai toujours voulu goûter au sang de mes bourreaux. Car au fond, si elle se retrouve confrontée à moi aujourd’hui…ça reste de sa faute.

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MessageSujet: Re: Contrat négociable •• Cassandre Contrat négociable •• Cassandre EmptyJeu 1 Avr - 19:59





Il m’irritait ce mutant venu pour achever ma vie. Je le trouvais bien fier pour une sous espèce de son genre, mais en même temps qui était en position de force ? Qui avait une arme entre les mains et dominait la situation ? C’était bien lui, il était presque normal qu’il fanfaronne pour marquer un peu plus sa domination sur moi, je l’aurais fait si la situation avait été inversée. Sauf que je ne supportais être la victime, ni celle dont on se joue ou se moque. Alors je gardais mes grands air, ma fierté tout en tentant de marchander avec cet insecte nuisible. Cela me répugnait d’en venir à de telles pratiques mais j’y étais bien obligée. Je ne comptais pas mourir ici et durant cette vie et si je ne répondis pas à sa question, c’était parce que cela me semblait évident. Non, je n’avais pas envie de mourir. Je n’étais pas de ceux dont l’immortalité amenait son lot de questions existentielles et de dépression, j’aimais ma vie et surtout, j’étais bien lâche. J’avais plus que tout peur de mourir. Chaque humain sait qu’un jour sa vie devra s’achever d’une façon ou d’une autre, et pourtant certains craignent la mort. Moi, on m’a promis l’immortalité, que jamais je n’aurai à me soucier de la vieillesse ou de la maladie, que la mort ne m’étreignerait pas sauf si j’étais stupide ou que j’avais peu de chance, alors l’idée de finalement mourir me terrorisait. Si cela n’avait pas été le cas, j’aurais suivi Gabriel dans la tombe, pour rester près de lui à jamais comme je lui avais toujours promis, mais ma lâcheté dominait mon amour pour mon frère.

« J’apprécie votre générosité, mais...malgré votre statut, je ne vous pense pas capable de payer une telle somme. Sauf si la petite souris vous apporte des chèques de cinq millions de dollars. Cependant… » Pour qui me prenait-il ? Certes, cinq millions était une somme assez conséquente mais j’avais de quoi la régler. Ma fortune s’estimait à près de 53 millions alors quelques chiffres en moins ne me faisait pas peur. J’étais une Lady bon sang ! Je vivais depuis plus de cinq siècles, j’avais eu de quoi amasser de l’argent, mais je n’étais pas la plus riche de mes confrères, certains dépassaient les 30 milliards, de gros poissons comme on dit. Mais son impression que je ne puisse débourser une telle somme m’informa d’une chose : son commanditaire n’était un Lord au portefeuille si bien garni que cela, mais tout de même quelqu’un près à dépenser 2,5 million pour avoir ma tête. Cependant, cette petite information ne m’aida pas outre mesure, cela réduisait la recherche, oui, mais il restait tant de candidat potentiel malgré tout.

« Nous pouvons conclure un autre arrangement. Jusqu’où seriez-vous prêtes à aller…pour sauver votre non-vie ? »

Je frissonnais. De dégoût, d’appréhension et d’autre chose, mais je me refusais de me l’avouer. J’avais horreur de cette façon dont il se prenait pour souffler ses mots à mon oreille, comme s’il me susurrait des mots délicats, comme si nous étions… proches. J’allais passer outre cela et lui dire d’aller au but au plus vite, mais je sentis que son attention n’était plus vraiment mienne et je m’apercevais en jetant un coup d’œil à la porte entrouverte que Wesley avait les yeux rivé sur lui. Devais-je comprendre que mon agresseur avait capté son regard et l’avait donc repéré ? Je jurais intérieurement, j’avais espéré qu’il ne le verrait pas. Et cet idiot de Wesley aussi, qu’avait-il besoin de rester planter là.

« Personne ici ne serait susceptible de vous venir en aide, mm ? Je n’apprécie pas d’être pris pour un imbécile, lady Wesson. » - « Comme si un simple humain pouvait s’interposer entre nous. » Répondais-je avec calme. C’était vrai, quel humain serait assez stupide pour se jeter entre son maître et un autre vampire – ou mutant ? aucun bien évidemment, se serait un suicide pur et simple. Et même si le plus fidèle des esclaves pouvait s’y risquer que craindrait l’agresseur de lui ? Absolument rien ! S’il pouvait me tuer selon son envie, un humain mourrait dix fois plus rapidement entre ses mains, et je n’avais vraiment pas envie que se soit le cas de Wesley.

« Dites à votre humain de nous rejoindre, et de s’asseoir gentiment à un endroit où je peux le surveiller. »

Je pinçais furieusement les lèvres. L’idée que Wesley soit mêlé à tout ça ne m’enchantait guère. Je savais à quel point les vampires pouvaient lui faire peur, celui là, me dominant de toute sa force devait le terrifier. Pourquoi prendre autant de précaution et faire si attention à un simple humain ? Je ne le faisais pas, pas vraiment.

« Trompe-moi une fois, honte à toi. Trompe-moi deux fois, et je te tue. »

Je sifflais malgré moi entre mes dents. Je ne l’avais pas trompé, disons plutôt que nous avions chacun une façon différente de voir les choses.
Même si j’étais guère pour mêler Wesley à cet échange, je me pliais aux règles du mutant. Je n’avais pas envie de voir ma vie s’achever pour avoir osé lui désobéir, et je pouvais toujours espérer que Wesley ne serait qu’un simple spectateur qu’il tiendrait à l’œil, voilà tout.

« Wesley, viens t’asseoir sur le canapé et ne bouge plus. » Lançais-je finalement à mon esclave bien que la précision n’était pas réellement utile selon moi. Il n’aurait pas bougé de toute façon, pas avant que je lui en donne l’ordre en tout cas et ce même s’il était terrifié.

Obéissant comme toujours, mon esclave obtempéra sans un même un mot et lorsqu’il fut assis, j’eu la bonne surprise de recouvrer un semblant de liberté, puisque que le mutant relâcha son emprise. Je prenais une grande précaution en me tournant lentement vers lui, tout geste brusque pouvait m’être fatal. Ses lunettes de soleil m’indiquèrent une chose : il devait s’être grimé pour ne pas être reconnu. Pourquoi se parait simplement de lunettes dans le cas contraire ? Je cherchais à mémoriser au mieux ses traits mais je savais qu’une simple coupe de cheveux pouvait changer un visage dans sa totalité.

« Bien. Inutile de vous garder en otage plus longtemps, puisque vous semblez disposée à parler affaires. »

Je suivais son avancée d’un regard glacé, je détestais cette façon qu’il avait de prendre ses aises chez moi. Je m’efforçais de ne pas lui faire une remarque lorsqu’il se plaça aux côtés de Wesley, je savais qu’il se sentait mal avec ce type si proche de lui mais si j’avais fait la moindre remarque, si j’avais montré le moindre intérêt face aux sentiments de mon esclave, il en aurait joué et s’en serait délecté.

« Prenez place, milady. Il est temps de parler. » Je pris place dans mon fauteuil, comme s’il ne s’agissait pas du mien, comme si j’étais une étrangère chez moi. Décidément, il m’irritait de plus en plus. « Et n’oubliez pas : je suis armé. » - « Ce n’est pas le genre de chose qu’on oublie facilement. » Marmonnais-je laissant transparaître un léger agacement dans ma voix.

Je tapotais le bout de mes doigts sur l’accoudoir de mon fauteuil tout en fixant mon bourreau et me retenant de jeter un coup d’œil du côté de Wesley.
« Très bien… Sachez déjà que j’ai amplement de quoi couvrir vos frais. Ma vie n’a pas de prix alors autant fixer le votre. »

Il voulait plus de cinq millions ? Je pouvais les lui donner. Toute ma fortune même ! A quoi me servirait mon argent une fois dans la tombe ? Et puis je garderais toujours mon titre et mes privilèges, même ruinée. Je pourrais toujours taxer les moins riches pour me refaire une santé financière… Pourtant il me semblait que l’argent ne faisait pas tout dans cette affaire.
Je posais mon coude sur l’accoudoir et déposais mon menton dans la paume de ma main, tandis que j’essayais d’accrocher son regard derrières ses lunettes aux carreaux fumés.

« Mais il me semble que l’argent ne soit pas votre principale motivation ici, n’est-ce pas ? » Je souris, sûre de moi. Doucement, je me levais, faisant toujours attention dans mes mouvements pour ne pas qu’ils soient pris pour traîtres et n’achèvent ma vie. Je fis le tour de mon fauteuil, me plaçant derrière celui-ci je posais mes mais sur le dossier.

« Alors que voulez-vous ? Il n’y rien dans cette demeure que je ne puisse remplacé. Dites-moi ce que vous désirez et vous repartirez avec sans problème, ainsi nous serons deux satisfaits. Vous avec ce que vous voulez, et moi en conservant la vie sauve. »

Equitable n’est-ce pas ? A moins que ce qu’il exige ne soit finalement pas ce que je pensais mais plutôt quelque chose en rapport avec son espèce. Des droits, voir des privilèges pour ses erreurs traquées et tuées. Ridicule ! Jamais une chose pareille ne pourrait arriver, sans compter que j’avais beau faire partie des grands, je n’avais tout de même pas un tel pouvoir à ma portée.

« Alors ? » M’impatientais-je. « Votre prix ? »

Qu’il ose réclamer un dû sur Wesley et je ne répondais plus de rien. J’étais suffisamment maîtresse de mes émotions, pourtant lorsque cela concernait mon esclave, rien n’était moins sûr.

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MessageSujet: Re: Contrat négociable •• Cassandre Contrat négociable •• Cassandre EmptyDim 4 Avr - 19:25

« Ce n’est pas le genre de chose qu’on oublie facilement. » Grogna-t-elle en guise de réponse à ma remarque. Sérieusement ? Cette femme m’amusait vraiment. Je me plaisais à l’asticoter, à l’irriter, à la pousser à bout. Combien de temps ses nerfs tiendront-ils ? Nous verrons bien. Et lorsqu’ils lâcheront, je lui tirerai une balle entre les deux yeux. Un bon deal, non ? « Très bien… Sachez déjà que j’ai amplement de quoi couvrir vos frais. Ma vie n’a pas de prix alors autant fixer le votre. » Tiens donc ? Elle avait de quoi supplanter mon commanditaire ? Comme c’est intéressant…« Mais il me semble que l’argent ne soit pas votre principale motivation ici, n’est-ce pas ? » La question me désarçonna littéralement. Je pensais exactement à ça ! Si la lady avait de quoi payer dix fois mes honoraires, pourquoi ne pas demander autre chose en guise de…rémunération ? L’arrêt de la chasse aux mutants ? La déclaration de droits destinés à nous rendre libres ? Ou tout simplement…non, elle refuserait sûrement. Quoique…elle n’était pas vraiment en position de refuser.

Elle se leva et contourna prudemment son fauteuil. Je ne la quittai pas un instant du regard, prêt à bondir au cas où elle jouerait les héroïnes. « Alors que voulez-vous ? Il n’y rien dans cette demeure que je ne puisse remplacer. Dites-moi ce que vous désirez et vous repartirez avec sans problème, ainsi nous serons deux satisfaits. Vous avec ce que vous voulez, et moi en conservant la vie sauve. » Un sourire narquois naquit au coin de mes lèvres. J’ai toujours apprécié entendre mes victimes m’offrir le monde. Elles se rendent très vite compte de leur idiotie…mais il est souvent déjà trop tard. « Alors ? » S’impatientait-elle. Minute, jolie vampire…A ta place, je garderai mon impatience bien au fond de ma poche. « Votre prix ? » J’arquai un sourcil et la fixai longuement. Un lourd silence s’interposa entre nous, et j’avoue l’avoir bien calculé. Lorsque vous venez tuer quelqu’un, ce quelqu’un n’apprécie pas le calme. Ça n’annonce jamais rien de bon…et là, en l’occurrence, ça n’annonçait rien de bon.

D’une main, je retirai mes lunettes et en pliai les montants. Les paupières closes, je poussai un long soupir…non sans perdre mon sourire. La vampire attendait de voir mes yeux. Elle espérait mémoriser les traits de mon visage, histoire de me reconnaître et de me vendre aux autorités. Dommage, je change tous les jours de tête. Elle ne verrait plus jamais l’assassin blond aux yeux verts, aux joues pâles couvertes de cicatrices. D’ailleurs je m’auto-congratulais à ce propos. Le maquillage du vingt-et-unième siècle fait des merveilles, décidément ! « Si je vous disais mon nom, vous n’oseriez pas me proposer des choses pareilles. » J’ouvris les yeux et lui coulai un regard absolument provocateur. « De plus, qui sait quelles idées...traversent mon esprit, en ce moment même. »

Très lentement, je glissai au côté de l’esclave humain assis à ma droite. Interdiction de bouger, petit humain…n’oublie pas ! Mes doigts fins glissèrent au travers de sa chevelure emmêlée, et profitèrent de sa chaleur vivante. Il frissonna. Apparemment, il avait compris…à quel point je mourrais de faim. Ma chair glacée trahissait mon immortalité. « Vous tenez à cet humain, pas vrai ? » Je tournai la tête vers la Lady. « Ne dites pas le contraire. Je sens…votre crainte. Vous n’aimez pas me voir aussi près de lui. Qu’est-il pour vous ? Un misérable garde-manger, ou bien un chien à votre botte ? » Sans quitter la femme des yeux, j’approchai du cou de l’humain et retroussai les lèvres. La lumière diffuse se refléta sur mes deux paires de crocs, particulièrement menaçants cela-dit en passant. La vampire flippait à mort, comme disent les jeunes. Je ricanai et lâchai prise, m’asseyant à nouveau correctement et croisant les bras, le flingue à la main. « Cet humain ne m’intéresse pas. Enfin…pas encore. »

Je souris à nouveau et me levai. A pas de loup, je tournai autour de ma cible et m’arrêtai lorsqu’elle fut obligée de se retourner. Je voulais savoir si elle demeurait attentive à mes gestes…et elle demeurait attentive à mes gestes. « Comme vous le dites si bien, vous autres les Lords…nous sommes des erreurs. Des chaînons manquants. Des expériences ratées. Ou n’importe quel autre synonyme de votre choix. Mais vous refusez de vous rendre à l’évidence… » Je baissai d’un ton et susurrai ; « Nous sommes vos prédateurs. » Et, me remettant à marcher, je continuai de parler ; « Ainsi, je trouve ennuyeux de m’en prendre à des humains. Les humains ne sont pas amusants. Ils sont faibles et incapable de se défendre face à nous. En revanche, les vampires…et surtout les Lords –ou même les Ladies… » Désormais face à elle, quoiqu’à une distance raisonnable, je murmurai ; « …sont animés d’une rage sans nom, d’un égocentrisme infini et d’un narcissisme inégalable. Cela rend le sang pétillant, délicieusement sucré…et moi, pauvre mutant issu d’une injection malvenue…je recherche ça. »

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Cassandre Wesson

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MessageSujet: Re: Contrat négociable •• Cassandre Contrat négociable •• Cassandre EmptySam 10 Avr - 0:33





Il pouvait tout avoir dans cette maison, qu’il demande, il serait exaucé. Je ne comptais pas jouer ma vie pour un vulgaire bibelot – aussi cher ou rare soit-il – ni même quelques millions de dollars. Ma vie valait bien plus que ça, et puis à quoi bon posséder toutes ces choses si c’est pour être six pieds sous terre ? Je fixais donc mon agresseur sans le lâcher du regard, attendant avec une impatience flagrante qu’il me dise enfin ce qu’il voulait. Plus vite il se déciderait, plus vite il serait loin, bien loin de ma demeure et par conséquent de moi, et de Wesley. J’en profiterais pour appeler les autorités histoire qu’une traque soit lancée. Mais je me questionnais sur le bien fondée d’une telle chose ? Ce mutant semblait un professionnel et de plus je ne pourrais pas le décrire aux autorités, il serait donc presque inutile de faire une telle chose, voir finalement suicidaire s’il n’appréciait pas trop voir sa tête mise à prix et qu’il venait finalement pour se venger. Dans ce cas, autant respecter ce simple accord et le payer pour qu’il me laisse la vie sauve, voir qu’il élimine son commanditaire, histoire qu’il ne m’envoie pas d’autres assassins en voyant que celui-là n’avait pas respecté leur contrat.

Attendant toujours, je plissais les yeux lorsqu’il retira ses lunettes, pensant pouvoir au moins retenir la forme et la couleur de ses yeux surtout s’ils avaient une quelconque particularité, mais ce n’était que me raccrocher à de faux espoir. Après tout, les Mutants se paraient sans cesse de lentilles pour cacher leurs pupilles, des lentilles de couleurs ne devaient donc pas trop leur faire peur, et surtout, ça devait être la première chose à laquelle un tueur à gage penserait s’il voulait se maquiller. Mais en y pensant, seul un mauvais tueur à gage à besoin de se grimer ! Les bons se moque bien que leurs victimes puissent les voir puisqu’elles ne leur survivaient pas ! L’ombre d’un sourire passa sur mes lèvres à cette pensée que je me gardais bien d’exprimer. Je n’allais pas froisser son ego avec une telle remarque et perdre la vie de cette façon. Quoi qu’il m’en coûte, je comptais bien garder la vie sauve ce soir là !

« Si je vous disais mon nom, vous n’oseriez pas me proposer des choses pareilles. » Je ne pu m’empêcher de rouler des yeux. Bah tiens ! Je devais avoir à faire au pire des pires… c’était du moins ce qu’il pensais. Je suis certaine que n’importe quel autre m’aurait servi le même discours.

« De plus, qui sait quelles idées...traversent mon esprit, en ce moment même. »

Pas grand-chose vu la cervelle qui te sert de cerveau ! Je me retenais à grande peine de ne pas laisser les mots franchir mes lèvres. Je n’étais pas du genre à tenir ma langue, elle était au contraire bien pendu, surtout avec des gens de son espèce, mais je n’oubliais pas que c’était lui qui avait le pistolet et moi, juste mes mains qui ne s’étaient jamais battues. Je gardais donc la bouche close pour ma propre santé. Cependant il me fut difficile de rester à ma place et de ne pas hurler lorsque je le vis glisser tout près de Wesley. Il devait être terrifié ! Mais pire que tout, je refusais qu’il l’approche d’aussi près ! Ses doigts osèrent se mêler aux mèches de mon esclave et je du prendre une grande inspiration pour m’exhorter au calme, tandis que mes serraient avec force le dossier de mon fauteuil.

« Vous tenez à cet humain, pas vrai ? » J’aurai bien nié mais il me devança. « Ne dites pas le contraire. Je sens…votre crainte. Vous n’aimez pas me voir aussi près de lui. Qu’est-il pour vous ? Un misérable garde-manger, ou bien un chien à votre botte ? »

Je me gardais bien de répondre. Non, Wesley n’était rien de tout ça, il était… je ne sais pas quoi mais il était plus important qu’une simple garde-manger ou un chien bien dressé. Cependant, le nier aurait été inutile et l’avouer fort stupide de ma part, d’autant plus que mon attention était toute focalisée sur autre chose. Plus exactement sur ses dents, s’approchant de cou de mon Wesley. La panique brilla dans les yeux de mon esclave et je pinçais furieusement les lèvres tandis que mes doigts serraient si fort le fauteuil que mes ongles en pénétrèrent le tissu. Voyant ses dents s’approcher de plus en plus de la peau tendre de Wesley, je fus à deux doigt de perdre mes barrières et me jeter sur lui. Armé ? Ah oui, c’est vrai ! Mais je n’y pensais plus ne voyant que ses doubles canines risquant de transpercer la peau de Wesley. Je m’étais toujours jurée de le protéger et je l’aurai fait, mais fort heureusement pour moi, il s’arrêta et ricana, visiblement très content de son effet.

« Cet humain ne m’intéresse pas. Enfin…pas encore. »
« Il ne vous intéressera pas, point. Il ne fera parti d’aucun contrat. »

Les choses étaient claires, Wesley ne serait pas plus impliqué là dedans et je m’en assurerais. Il pouvait me demander ce qu’il voulait mais en aucun cas un droit sur le jeune homme. Je ne n’aurait laissé personne le touché. Si moi-même je le mordais, c’était uniquement pour éviter les racontars si on venait à savoir que j’avais un humain dont je ne me nourrissais pas et dont je refusais également qu’il serve à mes invités. Les rumeurs iraient bon trop et en ces temps de famine, on risquerait de me le retirait pour le mettre sur le marché. Voilà pourquoi je le mordais bien que je savais la peur que cela lui inspirait. J’essayais pourtant d’être la plus douce possible mais il fallait croire que cela ne suffisait tout de même pas.

Mon bourreau se leva enfin, quittant et s’éloignant pour mon grand plaisir, Wesley. Il tourna autour de moi et je le suivais minutieusement du regard.

« Comme vous le dites si bien, vous autres les Lords…nous sommes des erreurs. Des chaînons manquants. Des expériences ratées. Ou n’importe quel autre synonyme de votre choix. Mais vous refusez de vous rendre à l’évidence… Nous sommes vos prédateurs. Ainsi, je trouve ennuyeux de m’en prendre à des humains. Les humains ne sont pas amusants. Ils sont faibles et incapable de se défendre face à nous. En revanche, les vampires…et surtout les Lords –ou même les Ladies… »

Les sourcils froncés, je craignais de comprendre là où il voulait en venir. J’attendais tout de même qu’il se décide à se montrer plus explicite, et lorsqu’il arrêta enfin de me tourner autour pour se planter face à moi, il le fit.

« …sont animés d’une rage sans nom, d’un égocentrisme infini et d’un narcissisme inégalable. Cela rend le sang pétillant, délicieusement sucré…et moi, pauvre mutant issu d’une injection malvenue…je recherche ça. »
« Alors quoi ? C’est de mon sang dont on parle ? »

Je le vrillais de mes prunelles sombres. Comment pouvait-il croire que quelqu’un de mon rang s’abaisserait à ça. Nous étions des vampires, nous nous nourrissions des autres et pas autrement ! Oui mais voilà, je n’étais pas réellement en position de faire ma forte tête et de refuser ce deal, si c’était bien de ça que l’on parlait.

« si je comprends bien, je vous laisse planter vos dents immonde dans ma chair, sucer mon sang et vous me laissez la vie en contre partie ? »

Certains auraient trouvé ça plus que raisonnable. Quelqu’un de mon rang, non. Pourtant, malgré ce que je laissais paraître et croire, je m’étais déjà fait mordre par un mutant, pire encore il me mordait fréquemment et je le cachais même dans ma maison. Le pire du pire ? J’adorais ça ! La morsure me rendait toute chose mais loin de moi l’idée de l’avouer. Cependant, il ne fallait pas penser que si j’aimais cet acte avec le mutant que je cachais, il en serait de même avec celui-ci. Les circonstances étaient loin d’être les mêmes et je l’exécrais bien trop pour pouvoir en retirer ne serait-ce qu’un peu de plaisir, j’en étais convaincu ! Mais je ne pouvais décliner son offre. Il restait le plus fort et qu’est-ce qu’était une petit humiliation comparait à la mort ? Sans compter que je craignais qu’il ne cherche à s’en prendre à Wesley si je refusais. Je coulais un regard dans la direction de mon esclave et lorsque mes yeux interceptèrent les siens, ma décision fut prise.

« Très bien. » Soupirais-je.

Gardant des gestes lents pour ne pas faire de petites frayeurs inutiles à mon agresseur, je portais mes mains à mon cou et y retirer l’imposant collier qui me serrait le cou. Autant faire ça bien, si je ne l’avais pas fait, qui me dit que ce barbare ne me l’aurait pas tout simplement arraché ?
Je serrais le bijou dans ma main et plantais mon regard dans celui du mutant.

« Dépêchez-vous qu’on en finesse ! Et faites ça proprement. Je n’ai pas envie que mon tailleur soit tâché. »

J’avais surtout envie que ça se termine au plus vite. Me faire mordre par… lui ne me plaisait pas du tout et que Wesley en soit le témoin encore moins. D’ailleurs à cette réfection je lançais en sa direction d’un ton sec :

« Tourne toi Wesley. »
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MessageSujet: Re: Contrat négociable •• Cassandre Contrat négociable •• Cassandre EmptyLun 12 Avr - 0:07

« Alors quoi ? C’est de mon sang dont on parle ? » Avança la lady. Je penchai légèrement la tête sur le côté et la gratifiai de mon plus beau sourire. « Si je comprends bien, je vous laisse planter vos dents immonde dans ma chair, sucer mon sang et vous me laissez la vie en contre partie ? » Je l’applaudis, tout doucement, et hochai la tête. T’as tout compris ma jolie. Bah eh ! On se nourrit comme on peut. Certes un esclave humain m’attendait chez moi, mais un peu de sang de vampire ne me tuerait pas…au contraire. « Perspicace. Absolument perspicace, lady Wesson. » Je croisai les bras et attendis sa décision. « Très bien. » Lâcha-t-elle soudain, m’arrachant un nouveau sourire…des plus carnassiers. Elle retira son lourd collier de perles, de peur de le retrouver en mille morceaux si je m’en chargeais moi-même, et me fusilla du regard. « Dépêchez-vous qu’on en finesse ! Et faites ça proprement. Je n’ai pas envie que mon tailleur soit tâché. » J’arquai un sourcil et étouffai un grognement. « Merci bien, je sais encore me nourrir correctement. »

Je m’avançai vers elle, à pas de loup et humai l’arôme exhalant de sa chair. Des sels de bain et des eaux de toilette hors de prix couvraient l’odeur sucrée et épicée de son sang. Mon propre after-shave se mêla à cet éventail de saveur, rappelant à la lady la présence d’un mâle affamé derrière elle. « Tourne-toi Wesley. » Ordonna-t-elle soudain à son esclave. D’ailleurs ce dernier ne se fit pas prier et obéit. Quant à moi, je glissai mes lèvres au creux du cou de la lady et en frôlai la peau si douce. Mes crocs apparurent, et je m’apprêtai à les y planter lorsque je susurrai ; « Vous me paierez quand j’en aurais terminé avec ma nouvelle cible. » Lentement, je me détournai d’elle et m’avançai vers la fenêtre. « Si mon commanditaire n’a plus assez d’argent à m’offrir, ce sera à lui de peupler le cimetière. » J’ouvris la fenêtre et m’y perchai. D’un signe de la main, je saluai la lady. « A bientôt, milady. »

***

•• Deux jours plus tard ••
Le vent charriait un parfum d’herbe fraîchement tondue, d’eau glacée et surtout…de mort. Il pleuvait, cette nuit-là. La plupart des vamps se cachaient sous un parapluie et se hâtaient de retourner au sec. Certains me bousculaient, d’autres fuyaient en voyant mon visage terne écrasé sous des torrents de larmes célestes. Je m’en fichais complètement et erraient à travers le District, jusqu’à atteindre les résidences des riches.

Une petite lumière brillait au deuxième étage de la villa Wesson. Je bondis et atteignis la fenêtre de la chambre. D’un geste expert, je l’ouvris et m’assis sur le rebord. Lorsque la lady pénétra dans la pièce, un éclair trahit ma présence. « C’est fait. » Dis-je d’une voix monocorde, tournant la tête vers mon commanditaire de fortune. J’entrai à mon tour et fermai la fenêtre derrière moi, l’air las –et surtout fatigué. Cet imbécile de lord s’était défendu, et comme il me battait en âge, il m’avait donné un peu de fil à retordre. Finalement, il avait mal terminé. Il devait bien se marrer en Enfer à l’heure actuelle.

D’un geste de la main, je remis mes cheveux trempés en état et m’essuyai un peu le visage. « J’ai assassiné l’un de vos plus…fervents admirateurs, haha. » Dis-je en croisant les bras. « Il m’a donné sacrément de fil à retordre, même si je l’ai eu. Ça influera sur le prix, vous m’en voyez désolé. » Lentement, je m’approchai d’elle et la dévisageai. « D’ailleurs, il est temps d’accomplir votre part du contrat, lady Wesson. » Avec un peu de chance, la demoiselle apprécierait mon travail et m’engagerait comme tueur attitré. Ça ne me déplairait pas le moins du monde. Une femme de son envergure a toujours des ennemis, et toujours de l’argent. En revanche, gare à elle si l’un de ses « fervents admirateurs » avait de quoi me retourner contre elle…

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