ESTHER LILITH BLACKWOOD

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© NEMESIS

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© NEMESIS

FEAT EVA GREEN . A LITTLE ABOUT ME DATE DE NAISSANCE ; 5 Juillet 1985. LIEU DE NAISSANCE ; Londres. NATIONALITÉ ; Anglaise. AGE PHYSIQUE ; 27 ans. AGE RÉEL ; 34 ans. RACE ; Vampire. MÉTIER ; Hématologiste.

Behind the screen, who are you ?

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PSEUDO ; Nemesis.
AGE ; 17 ans.
PRÉSENCE ; 7 jours sur 7.
TON PERSONNAGE ÉTAIT ; Un inventé.
CODE DU RÈGLEMENT ; Je me valide moi même hein !
RANG ; Déjà fait.
AUTRE ; J'veux poster, j'veux poster ! Approchez les petits ! J'vais tous vous charcuter sur ma table d'opération ! Mouhahahaha !

▬CHAPTER ONE▬



Prelude Of A Disaster

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Personne n'avait pu préméditer l'arrivée de ce virus. Du moins, c'est ce que la télévision eut la bonne idée de dire à la population. En réalité, dans nos laboratoires, nous avions trouvé quelque chose qui aurait pu nous permettre de prévoir une future fin du monde. A la base, nos travaux devaient rester secrets. En effet, celui qui avait lancé des scientifiques sur le sujets n'était autre qu'un fanatique des Mayas et de leurs croyances. Comme chacun d'entre nous, vous avez sans aucun doute entendu parler de la fin du monde qui avait des chances de se produire fin Décembre 2012. Ce fanatique s'appelait Johnathan Scott. C'était un scientifique très brillant et il nous donna l'autorisation de commencer des recherches sur cette prétendue fin du monde. Moi et mes collègues étions sidérés. Comment trouver une preuve du jugement dernier ? C'était tout simplement impossible. Mais tout de même, voyant que cette histoire lui tenait à cœur, un petit groupe de scientifiques dont je fis partie, se mis à étudier l'affaire. Pour ma part, j'ai beaucoup travaillé avec des historiens, préférant chercher des éléments directement dans les croyances Mayas plutôt que d'y chercher là une explication purement scientifique. Je n'ai rien trouvé. Personne n'a rien trouvé.

Durant d'autres recherches, l'un d'entre nous trouva un microbe bien étrange. Il ressemblait légèrement à celui de la grippe, mélangé à un élément qui nous était inconnu. Probablement un élément venu de l'espace. Oui, un microbe extra-terrestre. Vous pouvez rire. Par la suite, nous avons trouvé que cet étrange être vivant se trouvait dans beaucoup d'endroits insolites. Et puis, il finit par être partout. Nous ne savions pas s'il était dangereux. Ce que nous savions, c'était qu'il se reproduisait bien vite, évoluait, mutait, et que dans quelques temps, il y en aurait partout. Nous étions bien loin de penser que cette petite merde allait transformer la population mondiale en suceurs de sang aux canines pointues. Pourtant, lorsque tout cela s'est produit, nous n'avons pu délivrer nos informations, craignant d'éventuelles querelles. Voyant ensuite que la population semblait bien prendre la chose, nous nous sommes décidé à ne jamais mentionner ces recherches en publiques, de simplement les utiliser pour chercher un moyen de rendre ces vampires nouvellement nés encore plus puissants. Les Mayas avaient raison. Le 21 Décembre 2012, les humains furent presque tous éradiqués de la surface de la Terre afin de laisser place à une nouvelle ère où pourrait alors vivre une espèce plus puissante...

▬CHAPTER TWO▬



Our Innocent Hearts

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15 Aout 2007. Manoir Blackwood. Londres. Angleterre.

J'avais mis du temps à prendre cette décision. Elle était très difficile mais je savais que c'était la bonne. Il était vrai que quitter ma famille serait difficile. J'aurais de plus, sans doute très peu de temps pour revenir les voir. L'argent ne serait pas un problème, mes parents seraient prêts à tout pour me payer un billet d'avion. Mais ils ne devaient pas le faire. J'avais, depuis trop de temps, été leur petite fille chérie. Depuis un mois maintenant, j'avais vingt-deux ans et il était temps pour moi de prendre mon envol. Et je n'allais pas dans la ville voisine. Je partais directement pour les États-Unis. Certes, il me serait difficile de me séparer de parents si aimant, mais surtout, de ma sœur âgée d'à peine six ans. Elle était vraiment magnifique. Elle avait les mêmes cheveux que moi et des yeux tout aussi bleus. On se ressemblait vraiment beaucoup mais avec notre différence d'âge, personne ne s'en rendrait jamais vraiment compte. J'aurais toujours seize ans de plus qu'elle. Je serrais ce petit ange dans mes bras pendant de longues minutes avant de me résoudre à l'abandonner ici. Mes parents étaient des gens très bien et j'avais en eux une pleine confiance. Seulement, j'avais peur qu'ils commencent à se faire un peu vieux. A leurs âges, il ne fallait plus être parents mais grands-parents. J'embrassais ma sœur sur la joue avant de me lever pour prendre mes valises. Elle me rattrapa à la porte et s'accrocha à ma manche.

« Tu reviendras me voir hein ? demanda-t-elle avec un petit air triste.
- Évidemment ! Je repasserais l'été prochain. »

J'ajoutais un sourire pour qu'elle me croit. En réalité, je ne comptais pas revenir de si tôt. Je savais d'avance qu'elle m'en voudrait de lui avoir menti. Mais je ferais tout pour la récupérer un jour. Mon avenir était en jeu et je ne voulais faire aucun faux pas. J'allais désormais étudier à San Fransisco dans un immense Faculté de Médecine et je n'aurais malheureusement pas le temps de rentrer pour les vacances. Mes études me prendraient beaucoup trop de temps. De plus, j'allais sans doute commencer à travailler dans l'année qui venait. Et les biologistes ont rarement de temps pour eux. J'ouvris donc la porte après avoir embrassé mes parents. Je montais ensuite dans ma voiture avec la hâte de quitter le pays le plus rapidement possible. J'allais tout d'abord passer une nuit à l'hôtel et je partirais le lendemain matin, à la première heure. Le voyage serait long, très long. Une fois là-bas, je serais plus fatiguée que jamais. Il me resterait quelques jours pour me remettre d'aplomb avant d'entamer une nouvelle année d'étude avec la chance de décrocher un boulot en tant que biologiste. Je démarrais le moteur et m'engageais sur la route. Dans mon rétroviseur, je pouvais voir ma sœur me faire de grands signes tandis que mes parents regardaient la voiture s'éloigner, se serrant dans les bras. Puis, je disparue au bout de la route.

▬CHAPTER THREE▬



Dark Clouds In A Perfect Sky

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21 Décembre 2012. Laboratoire Scientifique. San Fransisco. États-unis

Cela faisait un peu plus de cinq années que j'avais menti à ma petite sœur, la prunelle de mes yeux. Et je m'en voulais de plus en plus. Je ne pensais qu'à elle à longueur de journée et je commençais à penser qu'il fallait que je retourne sur Londres quelques jours. Pendant ces cinq dernières années, je n'avais pas eu de vacances ni même une seule seconde à moi. A quatre heures du matin, j'étais encore et toujours dans ce foutu labo, à chercher d'où pouvait provenir le mystérieux microbe. Je savais que quelque chose n'était pas net avec ce truc et il fallait que je trouve une signification à cela. Avec mon collègue, Thomas Mansfield, nous avons gardé notre trouvaille secrète. Enfin, presque secrète. Ce que les gens ignorait, c'était que ce microbe allait sans doute changer quelque chose de très important sur la planète. Ce qu'ils savaient, c'était qu'on ne savait rien. J'avais pour ma part l'impression que Thomas en savait plus et que lui-même me cachait des choses. C'était une impression étrange. J'avais toujours trouvé ce jeune homme bizarre. Il n'avait pas changé depuis notre rencontre il y a quatre ans. Il me semblait toujours aussi jeune. Il faudrait que je pense à lui demander sa crème anti-âge.

Je soupirais bruyamment avant de croiser les bras sur le labo et d'y enfouir ma tête. Cela devenait insupportable. C'était réellement énervant de chercher sans rien trouver. Et surtout, de ne pas savoir quoi chercher. Et non, je ne savais même pas ce que je poursuivais comme conclusion. Je savais simplement qu'on était dans la merde. Après une grande inspiration, je me dirigeais vers le robinet le plus proche pour m'asperger le visage avec de l'eau. Je pensais à rentrer chez moi. Un appartement grand certes, mais vide. Vide de toute famille ou même d'ami. Car non, je n'avais pas vraiment le temps de me faire d'ami ici. Je bossais vingt-deux heures sur vingt-quatre et je n'étais chez moi que très peu de temps. En plus, j'avais même une chambre ici, au laboratoire. Quelle prison ! Ils nous avaient installé des piaules avec l'espoir qu'on ne sorte jamais de ce bâtiment pour avoir ne serait-ce qu'un semblant de vie. Néanmoins, ce métier me plaisait, raison pour laquelle j'avais décidé d'y consacrer ma vie. Après avoir passé de l'eau sur mon visage, je pris ma veste et rangeais mes affaires. Cette nuit, je la passerais chez moi et rien ne pourrait plus me faire changer d'avis. Demain, j'appellerais ma sœur, qui devait maintenant être âgé de onze ans. Ce qu'elle devait être grande.

Un sourire aux lèvres à la pensée de mon ange, j'entendis un immense bruit de verre brisé. utilisant mon pass pour sortir du labo, je me mis à courir dans la direction d'où provenait le bruit. C'était assez fréquent ici, les choses qui explosaient. Mais tout de même, il n'était pas loin de cinq heures du matin et généralement, les expériences dangereuses étaient faites dans la journée et surtout, au sous sol, pas dans les étages. En passant devant le bureau d'un collègue, je remarquais que c'était sa fenêtre qui s'était brisée. A travers les vitres du bureau, je regardais afin de voir de quoi cela pouvait-il venir avant de remarquer que toutes les vitres étaient fissurées. Je fronçais les sourcils. C'était quoi ce bordel. Derrière moi, une autre vitre explosa. J'accourais alors vers le bouton d'alarme pour l'actionner. Je ne savais ce qu'il se passait mais il fallait que tout le monde sorte d'ici. Le bâtiment entier était plein de verre et s'il venait à exploser, nous pourrions tous y passer. Je me mis à courir vers l'ascenseur avant de me rappeler que ce dernier était aussi en verre. Putain. Je pris donc l'escalier avec l'espoir d'avoir le temps de descendre les vingt-cinq étages. Puis soudain, toutes les vitres explosèrent en même temps dans un tremblement terrible. Étant dans les escaliers en talons aiguilles, je vous laisse imaginer la suite. Je finis évanouie entre le quatrième et le cinquième étage. Le lendemain, nous avons pu réaliser que cette histoire n'était pas arrivée qu'à nous mais à la planète entière. Le microbe inconnu était passé à l'action.

▬CHAPTER FOUR▬



Heart In Chains

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Janvier à Août 2018. Laboratoire Scientifique. San Fransisco. États-unis.

Après le passage du microbe inconnu il y avait maintenant plus de cinq ans, la population mondiale - et je n'y échappais pas - avait été transformée en vampire. Qui aurait pu se douter qu'un petit microbe aussi ridicule allait être à l'origine de l'extinction de la race humaine ! C'était dingue ! Et pourtant, c'était arrivé. Nous voilà tous devenu des vampires avides de sang humain. Humains qui ne sont malheureusement plus qu'une petite minorité aujourd'hui. Avant, il en restait assez. Et puis, ils ont commencé à se faire rare, à se cacher, se défendre. Nous avons donc dû les capturer pour les enfermer et se servir directement sur eux. Enfin, aujourd'hui, ils sont tellement peu nombreux que moi et beaucoup d'autres scientifiques vampires doivent trouver un substitut au sang humain qui manquera dans peu de temps. Il est très difficile de recréer du sang humain même à partir de sang bien réel. Il y a toujours quelque chose qui nous échappe. Il nous manque toujours un ingrédient. Et puis, même si la création d'un tel substitut parvenait à être réalisé, je connaissais des personnes qui seraient toujours capable de payer pour avoir un humain bien frais à disposition à la maison. Ce substitut ne servirait à rien.

En ce qui me concerne personnellement, je n'ai toujours pas eu de nouvelles de ma sœur. Je n'ai pu me résoudre à la contacter après le passage du virus. Et aujourd'hui, j'ai trop peur d'apprendre qu'elle n'ait pas survécu ou qu'elle soit restée humaine. Si tel était le cas, elle ne serait pas dans le même camp que moi et je ne pourrais supporter de devenir son ennemie. Je ne tenais tellement à elle. Je n'aurais jamais dû la laisser seule. Et mes parents ? Qu'étaient-ils devenus ? D'après mes recherches, il y avait peu de chance pour qu'ils aient pu se transformer. Soit, ils étaient toujours humains, soit, ils n'avaient même pas survécu. Et savoir que ma sœur pouvait être livrée à elle même me rendait malade - si je puis dire. Je m'occupais donc de mes petites expériences à plein temps, avec l'espoir d'oublier tout de ma vie d'avant. Il ne fallait plus que j'y pense, c'était trop difficile de se remémorer tout cela. Et savoir que j'allais sans doute vivre jusqu'à la réelle fin du monde, je n'arrivais pas encore à l'encaisser. Peut-être finirais-je par me suicider ? D'un côté, cela était arrivé au bon moment. Je garderais le physique d'une femme de vingt-sept ans jusqu'à la fin des temps. Ce n'était ni trop jeune ni trop vieux. C'était parfait. De ce côté là, j'étais plutôt contente.

« Miss Blackwood, on vous attend dans le laboratoire 201.
- Bien. Je me prépare et j'arrive dans cinq minutes. »

Dans quelques instants, nous allions commencer à tester le sang de substitution sur des volontaires. J'avais trouvé cela très étrange qu'on en trouve, des volontaires. Peut-être leur avait-on forcé la main ? Je ne savais rien d'eux et je préférais d'ailleurs ne rien savoir. Il en serait ainsi plus facile pour moi de faire mon travail. Surtout que je savais déjà que cette expérience n fonctionnerait pas. Il manquait quelque chose dans le sang de substitution que nous avions créé. Je le savais. C'était perdu d'avance. Tout de même, il fallait le montrer au gouvernement pour que dernier comprenne aussi son erreur. S'ils ne voyaient pas de leurs yeux un vampire exploser à cause de ce substitut, ils ne nous aideraient jamais à pousser les recherches encore plus loin en les finançant. J'enfilais ma blouse blanche qui n'avait toujours pas changée avant de me diriger vers le labo 201.

Je pourrais lourdement la porte et déposais les dossiers que l'ont venait de me donner sur une table. Je m'installais ensuite à cette dernière pour feuilleter les dossiers. Je n'avais qu'un seul patient à charge. Enfin, un cobaye devrais-je dire. "Patient" était le mot inscrit sur le dossier. Mais je savais qu'il ne s'agissait en réalité que de vulgaires rats de laboratoires qui ne survivraient même pas à la future expérience. Et puis, qu'est-ce que j'en avais à faire, je ne les connaissais pas et ils ne risquaient pas de me revoir pour me faire la peau ! Je sorti alors mes petites affaires pour me diriger vers mon patient. Il se nommait apparemment Lincoln O'Connell était c'était bien la seule chose que je m'autorisais à connaitre à son propos. Après plusieurs mois de tests sur lui, j'eus la confirmation que tout cela était parfaitement inutile. Jamais on ne parviendrait à fabriquer du faux sang ! Comment avoir pu penser que cela pouvait être possible ! Quels idiots nous faisions. J'avais pensé au clonage mais d'après les autorités, ce n'était pas une bonne idée. Je pourrais toujours tenter dans mon coin et garder l'information pour moi.

« Respirez à pleins poumons et détendez-vous. » Dis-je à Lincoln pour la énième fois.

Après quelques minutes, je le regardais s'endormir, en sachant déjà que la suite des évènements avait de bonnes chances d'être dramatique. Peut-être allait-il mourir. Peut-être deviendrait-il handicapé. Des tonnes de possibilités étaient à envisager. Je fronçais les sourcils. Je m'en voulais de lui faire subir tout cela. A force de travailler avec lui, je m'étais sans doute trop attachée. C'était mal et j'en étais parfaitement consciente. Mais cet homme dégageait quelque chose d'étrange et en sa présence, j'avais souvent bien du mal à me concentrer. Par chance, personne ne semblait avoir remarqué mes petites faiblesses. En sortant du laboratoire ce soir là, j'étais loin de me douter que c'était la dernière fois que je verrais Lincoln.

▬CHAPTER FIVE▬



A Substitute Is Not A Cure

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Septembre 2018. Ministère de la Santé Vampire. San Fransisco. États-unis.

Lorsque j'entrais dans le bureau du Lord Brampston, il était près de minuit, et je mourrais de faim. Justement, le sujet de discussion serait le sang de substitution et l'échec de nos expérience. Je commençais directement par lui dire que je l'avais prévenu. Je savais que cela ne marcherait pas et il n'avait pas voulu m'écouter ! Maintenant, voilà où nous en étions ! Le Lord leva la main pour me faire taire. Je croisais alors les bras, me résignant à ne plus ouvrir la bouche. Cet homme avait une horde de chien de garde qui n'attendait qu'un peu d'action et je ne comptais pas leur donner l'occasion de se défouler sur moi. Néanmoins, c'était chiant d'avoir tout le temps raison. Je devais me contrôler, tenter de passer au dessus de ma rage. Lord Brampston ne renonçait jamais, tout comme moi. Il était têtu comme une mule et je savais qu'il allait me dire de continuer mes recherches. Évidemment, c'est ce que je ferais en sortant d'ici, sans trop d'espoir. Néanmoins, je ne cherchais pas les ennuis en ce moment, je lui obéirais donc pour l'instant.

« Comme vous le savez, votre laboratoire a été retrouvé dans un sale état. Etant donné que vous étiez tous les deux à la tête de ce projet, c'est de vous que je veux entendre une explication. Dis Lord Brampston en s'installant derrière son bureau. Alors ? Miss Blackwood ? Mr Mansfield ? Je vous écoute.
- Notre expérience à pris un tournant que nous n'avions pas prévu durant la nuit qui a suivit le dernier traitement.
- Désolée de t'interrompre Thomas, mais moi je l'avais prévu. Vous ne m'avez pas écoutée. Dis-je au Lord en pointant un doigt sur lui.
- Ce qui est fait est fait. Puisque vous semblez tout savoir Miss Blackwood, racontez moi exactement ce qu'il s'est passé. »

Je soupirais en roulant des yeux avant de détourner le regard. Je ne supportais plus ce type. C'était de pire en pire. Il était arrogant, hautain et se croyait supérieur à nous. Certes, il n'était pas loin des quatre-cent ans, mais il n'en restait pas moins un gros con. Il fallait tout lui dire ou quoi ! Jamais il ne pourrait prendre de décision par lui même. C'est dingue de voir ça. Tout de même, je me résignais à lui raconter le déroulement de l'expérience, ainsi que ce qui a suivit notre sortie du laboratoire. D'après les caméras de surveillance, l'un des patients s'est soudain réveillé et a commencé à courir dans tous les sens. Finalement, il s'est regardé dans la vitre et a compris qu'il y avait eut un soucis durant la nuit. Il a ensuite totalement pété les plombs et a même réveillé la plupart des autres patients. Ensembles, ils ont détruit l'entièreté de la pièce avant que l'un d'eux parvienne à faire exploser l'un des murs. Après quoi, tous s'enfuirent à tour de rôle, au fur et à mesure qu'ils se réveillèrent. Le dernier à partir fut mon patient, Lincoln. Voir la vidéo m'avait retourné l'estomac. Il avait semblé beaucoup moins apeuré que les autres et parvenait à garder le contrôle de lui-même. Étant donné qu'il était resté plus longtemps que les autres, je pu récupérer quelques informations sur les écrans. J'ai vu qu'il avait regardé dans mes dossiers. Il a certainement dû comprendre ce que j'avais annoté dessus. A l'expérience précédente, j'avais noté que leur organisme était en train de changer et qu'ils étaient désormais des alpha vampires, ou des vampires mutants. La dernière nuit, leur transformation fut complète.

« Pourquoi ne pas avoir installé des systèmes de sécurité plus perfectionnés ? Demanda Lord Brampston.
- Mais parce que vous ne nous y avez pas autorisé, espèce d'idiot ! » Lançais-je soudain, énervée par ses remarques.

Après un signe de la main, Brampston envoya ses chiens de gardes pour me foutre à la porte.

▬CHAPTER SIX▬



Blood's War Is Our Destiny

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Avril 2019. Dead Street. San Fransisco. États-unis.

Quelle idée d'être sortie en plein jour hein ? Bon, il était clair que j'avais pris toutes les précautions nécessaires. Ce jour là, il faisait un temps pire que merdique et il pleuvait même par moment. Aucune chance qu'un rayon du soleil me touche. Et puis, il me suffirait de me mettre à l'ombre pour l'éviter. J'avais d'autant plus un chapeau sur la tête et des lunettes de soleil. Tout cela pouvait encore passer mais ce qui a sans aucun doute dû me faire repérer, c'était mes gants. A San Fransisco, il fait assez rarement froid, surtout au début de l'été ! Des gants avaient donc été de trop. Je n'y avais pas pensé en sortant de chez moi. Il m'avait fallut m'échapper quelques heures, même si j'étais terriblement fatiguée. Et j'étais surtout assoiffée. Cela faisait un petit moment que je n'avais pas touché à du sang humain et il m'avait semblé qu'il était temps d'aller remplir mon frigo. Certes, en plein jour, rien n'était ouvert. J'étais sortie de chez moi vers dix-huit heures, comptant m'arrêter sur un pont pour regarder un peux ce paysage journalier qui me manquait en ce moment. Ensuite, je n'aurais eu qu'à attendre la tombée de la nuit et l'ouverture des magasins. Certains ouvrez particulièrement tôt et là où j'allais, l'ouverture était fixée à vingt-et-une heure au printemps. Car en effet, le soleil se couche plus tard. En hiver, ce genre de boutique ouvre à dix-huit heure si ce n'est avant !

Alors que je m'étais arrêtée sur un pont pour y regarder le paysage et l'eau qui serait bientôt asséchée, j'entendis des voitures arriver des deux côtés. C'était quelque chose de peu fréquent durant la journée si bien que j'eus tout de suite un mauvais pressentiment. Je fonçais à ma voiture et m'y enfermais. Seulement, si c'était des humains là dehors, ils comprendraient immédiatement que j'étais un vampire. En effet, les humains s'étaient pas du genre à se balader avec des bagnoles équipées de vitres noires épaisses de cinq centimètres pour les protéger des rayons du soleil. Si c'était eux, j'étais foutue d'avance. Je regardais dans les écrans qui me servaient à voir la route lorsque je mettais les panneaux opaques. C'était bien des humains qui approchaient. J'allumais alors mon moteur et démarrais le plus rapidement possible. Je saisis mon portable pour appeler Thomas mais ce dernier ne répondit pas. Il dormait peut-être. Je laissais un message vocal à mon supérieur au labo avant de ressentir une énorme secousse. Ma voiture fit soudain un tonneau, peut-être même plusieurs. Lorsque tout s'arrêta, je pu constater que je n'avais pas été propulsée hors de la voiture. J'avais pourtant bien du mal à garder les yeux ouverts. Je remarquais que j'avais dû me casser une jambe et peut-être même un poignée. Quelques secondes plus tard, je m'évanouissais.

« La voilà qui se réveille ! »

J'ouvrais doucement les yeux. Je me trouvais dans une pièce minable et sombre. Elle ressemblait un peu à une cage ou même à un grenier. Je pouvais constater que mon poignée et ma jambe s'étaient soignés tout seul. En revanche, j'avais terriblement mal à l'épaule. En y regardant de plus près, je pouvais y voir qu'il s'y trouvait un pieu qui la transperçait. Je pouvais me douter qu'elle était en argent, sans quoi ma plaie aurait déjà cicatrisée. J'avais donc été capturée par des humains ! Quelles blague ! Qu'allaient-il faire de moi ? Que me voulaient-ils ? Je ne comprennais pas ce qu'ils pouvaient tirer à capturer une femme comme moi. S'ils avaient voulu me tuer, j'aurais compris. Mais là, je pouvais clairement voir qu'ils attendaient quelque chose de moi, autrement je serais déjà morte. Je soupirais d'exaspération. Je vis ensuite toute une troupe d'humains entrer dans la pièce. Je fis une grimace avant de baisser la tête. J'étais assoiffée, ne l'oubliez pas. Et cette odeur de sang frais qui envahissait la pièce, c'était assez insupportable. Les humains finirent par avouer qu'ils voulaient que je leur fasse des mutants, rien que pour eux. Je leur expliquait que c'était totalement impossible sans avoir un vampire à la base. Ils me répondirent qu'ils en avaient un bon paquet et qu'ils ne savaient pas trop quoi en faire. Je refusais de faire quoi que ce soit.

« En fait, t'as pas vraiment le choix Chérie ! Dis l'un des types en appuyant sur le pieu en argent dans mon épaule, ce qui m'arrachait un cri. Alors tu va nous suivre et faire ce qu'on te dit. Compris ? »

Malheureusement pour eux, il semblerait qu'ils m'aient vraiment sous estimée. Ce n'était pas parce que j'étais une femme que je ne savais pas me défendre. Déjà, bien avant d'être un vampire, j'aurais pu me défendre sans aucun soucis. Mais maintenant, j'étais une immortelle et j'étais entourée de plein d'humains idiots qui pensaient que je n'allais rien faire pour me sortir de là. Mais je pris cela comme un avantage. Ainsi, ils étaient moins sur leurs gardes et j'avais d'autant plus de chance de m'en tirer. Lorsqu'ils eurent le dos tournés, je m'emparais de leur chef qui était en train de me tenir avec un poignard sous la gorge pour me conduire à un laboratoire. Je m'étais retournée vers lui à une telle vitesse qu'il n'avait rien pu comprendre. Après quoi, je le tenais moi même en otage. Après l'avoir tué, tous se ruèrent sur moi. Je sortis de cette cachette minable un quart d'heure plus tard pour me rendre à l'hôpital le plus proche histoire de soigner cette saloperie de plaie faite par de l'argent. Il était près de minuit maintenant et je n'avais plus besoin de me rendre dans un magasin : j'avais eu mon compte de gorges fraiches pour la semaine.

▬CHAPTER SEVEN▬



Doomsday Machine

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25 Janvier 2020. The District. San Fransisco. États-unis.

Observations du 25 Janvier de l'année 2020 sur les nouvelles expérimentations.
De nouveau, les vampires sur lesquels nous avons testé notre sang de substitution ont finit par mourir. Certains se sont mis à se décomposer à une vitesse incroyable. La plupart des autres se sont contenté d'exploser purement et simplement. Je suis à bout. Nous ne trouverons jamais la formule permettant de cloner du sang humain. D'après ce que je sais, il serait plutôt préférable d'aider la race humaine à se reconstruire, afin d'avoir ensuite plus de sang à disposition. Évidemment, il ne faudrait pas leur parler de notre but premier sans quoi ils feraient tout pour faire disparaitre leur espèce pour le simple fait de nous voir disparaitre nous aussi. Contrairement à ce que l'on peut penser, nous ne sommes pas les plus puissants sur cette planète. Nous pouvons à peine sortir le jour, nous avons beaucoup de points faibles et surtout, nous devons notre survie à celle d'une autre race. Race qui est ennemie à la nôtre. Pour moi, la race humaine tient la vie des vampires entre ses mains et lorsqu'elle décidera que c'est assez, nous disparaitrons tous de la surface de cette planète...

J'ai décidé de trouver un antidote aux vampires alpha. Bien entendu, peu de monde est au courant car je sais parfaitement que le ministre du District préfère que l'on bosse sur le sang de substitution. Et je sais aussi qu'il ne peut pas m'encadrer depuis que je l'ai traité d'idiot. Comme on dit, il n'y a que la vérité qui blesse. Cet idiot ne mérite même pas que je lui trouve son putain de sang de substitution. Alors, je me lance sur d'autres recherches. Mon but principal aujourd'hui est de trouver ce fichu antidote qui pourra faire redevenir vampires tous les mutants qui se baladent parmi nous. Peut-être pourrais-je ainsi faire réellement connaissance de Lincoln ? Ce dernier doit me détester comme jamais aujourd'hui. Néanmoins, je sais que je ne dois pas fabriquer cet antidote rien que pour lui, mais pour tous les mutants. Seulement, je n'arrive pas à me mettre cela en tête.